Lors de mes voyages dans le territoire du film fantastique au Festival de Gérardmer, il y a chaque année une séance qui est à la fois source d’inquiétudes et de bonnes surprises, celle des courts métrages. S’ils ne sont pas l’attraction principale du festival, les courts métrages y ont leur propre compétition et leur propre jury, présidé cette année par le réalisateur Xavier Palud.
Pour ma part l’une des très bonnes surprises de cette année s’est révélé être le film Margaux, réalisé par le collectif Les Films de la Mouche. Avec son approche fantastique d’un thème très humain, le film joue habilement sur les deux tableaux. Et il doit d’après moi une grande partie de sa réussite à la performance de son actrice principale Juliette Pi, qui a bien voulu répondre à quelques questions.
Ma première question porte sur ton parcours en tant que comédienne. Peux-tu me le décrire en quelques mots ?
Ce métier c’est mon rêve d’enfant. Je suis arrivée à Paris à 17ans au Cours forent pleine de détermination ! J’ai changé d’école plusieurs fois. Entre autres aux Atelier du Sudden. Je commence ma carrière pro cette années, mais pour l’instant je joue surtout dans deux compagnies et des projets courts et des petit rôle télé. Mais c’est que le début.
Justement, à propos du court métrage. C’est un monde différent du théâtre, est ce qu’un temps d’adaptation a été nécessaire ?
Oui il m’a fallu un temps d’adaptation. La caméra film les détails, on est dans un univers qui est plus englobant, plus réaliste, avec une équipe technique qui est très éloigné du travail de l’acteur. Alors qu’au théâtre c’est que des acteurs, mais j’aime beaucoup aussi parce que c’est plus merveilleux, le travail est plus profond. Après je prends encore mes marques dans les deux domaines. En tout cas c’est toujours des supers rencontres et des expériences hors du commun.
Tu as suivi des cours spécifiques ?
Je n’ai pas fait de cours caméra. Juste théâtre. C’est un peu ce qui me manque d’ailleurs. Il faut commencer par vivre sincèrement les choses. Et ça c’est surtout par l’expérience.
À propos de Margaux, les jeunes réalisateurs sont des étudiants, est ce que cela était une source d’inquiétude pour toi ? Où c’est que qu’au contraire, en tant que « débutante » c’était rassurant d’être avec des gens qui l’étaient eux aussi ?
Comme c’était mon premier court métrage c’était très rassurant d’être avec des étudiant comme moi. Même si j’ai rapidement été impressionnant par le talent et le sérieux de l’équipe !
Le rôle impliquait plusieurs scènes de nudité. Est-ce que cela a été quelque chose qui t’a posé un problème ? Qui t’a fait hésiter à accepter le rôle ?
Comment t’es-tu préparer à cela ?
Je me suis préparée en étudiant bien le personnage pour ne pas être déstabilisé par l’équipe le jour du tournage. Être capté dans le moment présent de l’histoire.
Evidemment que j’ai beaucoup hésité. Mais mon instinct sur ce rôle était trop fort. Je savais qu’il fallait le faire, je voulais apprendre à me décoincer pour incarner une histoire plus intime et intense. Et pour me faire grandir en tant que comédienne … J’ai donc décidé de faire confiance à l’équipe. Et j’ai bien eu raison !
Propos recueillis par Thybault D’Anzul.